BRP Open Game License - le retour 62

Je ne suis pas certain que ça devienne une vraie gamme. Sur le BRP Central, l'équipe a toujours expliqué que le développement du jeu, c'était L'appel de Cthulhu, Runequest, et toutes leurs autres gammes utilisant ce système. Le BRP system a juste pour but de fournir les outils nécessaires pour créer ses propres univers et, maintenant, les publier soi-même sous licence ORC si on le souhaite. Par contre, cela permettra peut-être de voir fleurir d'autres jeux ici ou là, chez de nouveaux éditeurs.

Attention, je n’ai fait qu’une lecture en diagonale et une comparaison rapide de livre à livre… Mon avis différera peut-être après une lecture beaucoup plus attentive. Mais comme le PDF était disponible dès hier soir, j’y ai quand même passé du temps (au moins une heure). Il y a donc peu de chances pour que je me trompe…

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La mise en page a changé. On est passé d’environ 400 pages à un tout petit peu plus de 260.

Le sommaire est rigoureusement le même (il y a juste les numéros de pages qui ne sont plus les mêmes, forcément). Et l’intérieur a été remanié. Certains tableaux ou encadrés ont été déplacés ailleurs dans leurs chapitres.

Les règles n’ont pas changé. Je n’ai remarqué aucun ajout majeur venu des éditions récentes de Chaosium (on n’a pas le système de la 7e édition de L’appel de Cthulhu avec les demis et les cinquièmes de compétences par exemple).

La rédaction a cependant été revue à de nombreux endroits. Pour être raccourcie (vu la diminution du nombre de pages, ça va de soi), mais aussi simplifiée et clarifiée.

Les quatre niveaux de puissance (Normal, Heroic, Epic, Superhuman) sont décrits dès le tout début du chapitre sur la création des personnages, par exemple. Des noms ont été donnés aux types de personnalité optionnels : Brutal (brutal), Skilled (compétent), Cunning (rusé), Charming (charmeur)… Les dernières étapes ont été remaniées : l’étape 7 est devenue Profession and skills (profession et compétences) et l’étape 9, qui était Profession est devenue Possessions (possessions), un ajout, donc…

La liste des compétences est exactement la même. Certaines ont été rédigées différemment. Climb (Escalade), par exemple, a été simplifiée, clarifiée, et la vitesse a été changée : 1/5 du mouvement au lieu de 1/3 de la taille, sauf pour les personnages qui peuvent marcher sur les murs, comme les araignées, auquel cas c’est mouvement complet.

Le système de résolution est toujours le même. Les tâches sont soit Automatic (automatiques), Easy (faciles : chances multipliées par 2), Normal (normales), Difficult (difficiles : chances divisées par deux) ou Impossible (impossibles).

Un tableau de Situational modifiers (modficateurs de situations) a toutefois été ajouté. Il est bien pratique car il résume tout de façon extrêmement simple : complexité de la tâche, équipement, environnement, familiarité, distance, temps, compréhension mutuelle avec une échelle simple de bonus et de malus : -50%, -20%, +20%, +50% assorti d’une indication claire pour choisir le bon.

Note personnelle : la complexité de la tâche me semble faire redondance avec la difficulté de l’action. Mais ça permet justement d’utiliser l’un ou l’autre, selon ses préférences (et la situation, notamment quand un personnage a une faible compétence ; un + 50 est parfois plus logique qu’un x 2, ou inversement).

Il y a toujours la table des oppositions pour les caractéristiques et les mêmes options pour les oppositions de compétences.

Et les résultats d’un jet sont toujours les mêmes : Fumble (échec critique), Failure (échec), Success (réussite), Special (réussite spéciale : 1/5e des chances) et Critical (réussite critique : 1/20e des chances). Avec exactement le même tableau pour ne pas avoir à faire les calculs de tête.

Les combats, les blessures et la guérison fonctionnent rigoureusement de la même manière. Le tableau générique des résultats (Critical vs Critical, Critical vs Special, Critical vs Success…) a été corrigé et est parfaitement clair maintenant.

Les Spot rules (règles optionnelles), l’équipement et tout le reste semblent ne pas avoir changé du tout mis à part quelques élagages et clarifications ici ou là.

Voilà. J’espère que ça vous permettra de vous faire votre propre idée. Personnellement, j’ai été un peu déçu (j’aurais aimé que les nouvelles règles de L’appel de Cthulhu ou celles de Rivers of London y soient proposées en option) mais je les ai déjà et peux donc les utiliser de toute façon. Je ne suis donc pas déçu de mon achat. Les simplifications, corrections et clarifications sont déjà une excellente chose à mes yeux. Et la maquette est tellement plus jolie que l'ancienne ! Le livre générique du BRP a eu le droit aux mêmes efforts que L'appel de Cthulhu et Runequest.

Voici la couverture :

Une double page :

Et quelques illustrations :

P.S. : L'illustration de couverture et les autres personnages façon Leonard de Vinci sont de notre Loïc Muzy national.

Au niveau illustration bon on a gagné 30 ans minimum

Par contre je pige pas trop .. c'est déjà assez pénible de définir une difficulté .. et ensuite le malus de situation ..

A part être pénible pour le mj a définir les 2 éléments je comprends pas trop l'utilité

Il me semble que le seuil de difficulté représente une valeur moyenne pour un gugusse de reussir la tâche. Ça donne un ordre d'idée des chances de réussite pour tous les quidams.

Le malus est circonstanciel, il pleut, ça glisse, il fait noir, je vois rien.

Distinguer les deux rend les choses plus claires pour moi.

Donc c'est plus clair pour toi quand tu vois rien ? 😂

Y a pas de dés d'avantage / désavantage en plus quand même, si ?

C'est comme dans GURPS, D&D, Chroniques Oubliées, et beaucoup d'autres jeux de rôles en fait. Il y a la difficulté de la tâche elle-même (indépendamment de qui la fait, à quel moment, et de comment il s'y prend exactement) et puis d'autres bonus ou malus en fonction de facteurs additionnels qui viennent encore modifier les choses.

Une falaise peut par exemple être difficile à esacalader en soi (peu de prises), mais si le personnage prend tout son temps et utilise un excellent matériel, il aura malgré tout des bonus. Cette table permet donc de prendre tout en compte de façon simple.

Difficile, compétence / 2. Mais + 20 % pour l'excellent matériel (corde, pitons, etc.) et encore + 20 % pour le fait de prendre tout son temps. Un personnage avec une compétence de 70 % se retrouve alors avec 70 / 2 + 20 + 20 = 75 % de chances de réussir.

Bien, sûr, le MJ peut se contenter d'utiliser les difficultés simples. C'est difficile, mais vu que le personnage prend tout son temps et utilise un très bon matériel, ça redevient une difficulté ordinaire... Mais il n'est alors pas guidé pour le faire (il doit tout estimer au simple feeling) et ses décisions risquent de devenir arbitraires.

Cette table lui permet de prendre vraiment tout en compte sans trop de risque d'exagérer dans un sens ou dans l'autre. Et ça reste optionnel. Ce livre est une boîte à outils. On n'utilise que ce que l'on veut.

Y a pas de dés d'avantage / désavantage en plus quand même, si ?

SuperDefi

Non. Comme le reste des règles de L'appel de Cthulhu 7e édition, les dés d'avantages et de désavantages n'ont pas été repris non plus...

Il n'y a que les difficultés (x 2 ou / 2) et les bonus et malus situationnels (-50, -20 +20 ou +50). Ou quelques autres dans les règles (-30 par esquive ou parade supplémentaire à la première par exemple).

Ah... Petit détail qui peut avoir son importance pour les binoclards (dont je suis) et dont je ne me suis rendu compte qu'en imprimant les tables dont je vais me servir... C'est écrit en beaucoup plus petit que l'ancienne version. L'écriture choisie est très lisible, mais quand même... Le soir, à la bougie pour une ambiance suspense et horreur, ça risque de piquer les yeux... On aura intérêt à retravailler les choses plutôt que de se contenter d'une impression banale.

Faut voir le bon côté des choses tu as pas une texture à la con qui t'empêche de lire le texte convenablement #quadra Espérons que Chaosium ne tombe pas dans cet écueil

Laurendi

Et oui, désolé pour ceux qui n'aiment pas, il y a une texture de fond de page légèrement parcheminé. Mais elle est beige très clair et quasiment uniforme. Elle ne gêne donc pas vraiment la lecture (même pour un quinqua).

Moi j'ai une question bête la il y a de grande différence entre le brp et Mythras ?

Moi j'ai une question bête la il y a de grande différence entre le brp et Mythras ?

Menerst

Cette question n'est pas bête du tout.

Lorsque Chaosium était en difficulté financière, ils ont cédé les droits de plusieurs de leurs jeux à d'autres éditeurs, dont ceux de Runequest. Mongoose, la société qui a repris Runequest, a décidé d'en publier parallèlement les règles indépendamment de tout contexte et sous licence libre : Legend. Plusieurs auteurs, dont ceux de Mithras, ont alors utilisé ces règles en les modifiant légèrement pour en faire leur propre système.

Mythras dérive donc bien de Runequest... et donc du BRP System.

Je ne l'ai pas étudié en détails. Mais je l'ai rapidement lu et j'ai noté des différences.

• Il est d'emblée plus complexe que le BRP System. On le voit rien qu'à la feuille de personnage. Il y a énormément de caractéristiques dessus. Localisation des blessures, résistances, niveaux de fatigue, styles de combat... Le BRP system peut atteindre à peu près le même niveau de complexité, mais tout y est optionnel. On n'utilise que les règles que l'on souhaite.
• Dans Mythras, les bases des compétences sont calculées à partir de la somme de deux caractéristiques. Dans le BRP, ce sont des nombres fixes. Il y a un système optionnel de bonus et malus apportés par les caractéristiques qui existait dans Runequest 1, mais, pour le coup, je préfère franchement celui de Mythras (bien plus simple et efficace).
• Dans Mythras, les jets d'oppositions nécessitent l'utilisation d'une table (très simple). Pas dans le BRP. Par contre, dans le BRP, ce sont les oppositions de caractéristiques qui en utilisent une.
• Finalement, les combats de Mythras sont basés sur une autre philosophie. Et c'est là, à mon avis, qu'est la plus grosse différence. Dans le BRP, les joueurs disent ce qu'ils font et on voit s'ils réussissent ou non. En cas de réussite spéciale ou critique, ils infligeront plus de dégâts que prévu, voire une blessure grave, mais la différence avec ce qu'ils avaient initialement prévu s'arrêtera là... Dans Mythras, les joueurs disent aussi ce qu'ils font, mais modifient ce choix initial en fonction de la réussite qu'ils obtiennent : selon la qualité de leur réussite par rapport à celle de leur adversaire, ils vont avoir le droit de choisir un ou plusieurs effets spéciaux : augmenter les dommages, le faire tomber, le sonner, le désarmer...

Nous en avons beaucoup discuté avec un ami et, en fait, les deux sont aussi "réalistes" l'un que l'autre. Dans un combat réel, certes, on choisit ce qu'on essaie de faire et on tente le coup, mais il y a parfois des opportunités qui se présentent et qu'on arrive à saisir sur l'instant... ou pas. J'ai personnellement une préférence pour la première façon de gérer les choses (si un joueur veut faire tomber son adversaire ou le désarmer, par exemple, il doit le déclarer avant de jeter les dés), mais force m'est de reconnaître que ce n'est qu'une simple question de goût.

Voilà... Que ceux qui connaissent mieux Mythras que moi (ce n'est pas difficile) n'hésitent pas à compléter.

Merci bien por ton retour, iden pour la partie maquette intérieure !

Du coup, si je comprends bien c'est un corpus de règles "de base" sur lesquelles se positionner pour créer un univers de jeu ?

Et question bonus, c'est uniquement en VO ou il y a vocation à traduction par un éditeur en VF ?

Le BRP... Euh... Basic RolePlaying Universal Game Engine (BRUGE), maintenant, est effectivement une boîte à outils qui permet de jouer dans tous les univers possibles et imaginables et dans tous les styles : réaliste, héroïque, épique ou même super-héroïque.

On y trouve donc des règles pour tout : magie, pouvoirs psys, pouvoir de super-héros, véhicules, armes de toutes les époques... Issues des différents jeu publiés par Chaosium. Et on peut même choisir le niveau de complexité que l'on veut en prenant ou en laissant tomber certaines règles (l'éducation, les localisations des blessures, la santé mentale, la fatigue...), car la plupart sont optionnelles.

C'est un peu le GURPS ou le Chroniques Oubliées (Fantasy + Contemporain + Galactiques) de Chaosium.

En plus, cerise sur le gâteau, toutes ces règles sont utilisables librement (sans payer de royalties et sans même avoir besoin de demander la permission) pour éditer son propre jeu de rôle dans l'univers de son choix, car il est placé sous licence ORC.

Le SRD du BRP system va bientôt être revu et corrigé en fonction des apports de cet ouvrage.

Et pour la question bonus, j'ai bien peur que ça ne reste en VO... Le SRD sera sans doute traduit par un fan, comme ce fut le cas pour l'ancienne version, mais vu que la précédente édition du BRP System n'a jamais été traduite en français, il y a peu de chances pour que cette nouvelle édition le soit. À moins qu'elle ne connaisse un succès phénoménal...

Question de néophyte : si BRP/BRUGE est maintenant sous licence ORC, à quoi sert le SRD ?

Le PDF du SRD sera gratuit et sans illustrations, etc.

Et il ne contiendra peut-être pas la totalité des règles présentes dans le livre (260 pages écrites en petits caractères). Notamment les exemples et les explications qui permettent de comprendre plus facilement les règles.

Bref, le SRD sera un outil de travail alors que le livre est un jeu complet.

ORC : Licence pour dire comment on doit partager

SRD : Ce que l'on partage

OK. Faut payer pour le BRP... j'avais oublié ce détail

Ben, comme pour tout autre jeu (D&D, Chroniques Oubliées Fantasy, Year Zero Engine...). On peut se contenter de jouer avec le SRD ou acheter le bouquin (ou l'un des bouquins, dans le cas du YZE). En général, c'est plus facile (et on a moins de travail personnel à faire) avec le bouquin.